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Inauguration de la manufacture Hermès

©-Iwan-Baan

280 emplois créés à terme

Deuxième site du Pôle normand d’Hermès, la maroquinerie de Louviers a été inaugurée le vendredi 7 avril.

La maroquinerie de Louviers, qui constitue le Pôle des maroquineries de Normandie d’Hermès avec la maroquinerie de Val-de-Reuil, renforce l’ancrage territorial de la maison Hermès et son attachement à créer des emplois pérennes, à former aux métiers d’excellence et à développer ses savoir-faire artisanaux. 

La maroquinerie emploiera à terme 260 artisans maroquiniers et selliers, et des collaborateurs dans des fonctions d’encadrement, de logistique, de ressources humaines… En son sein, les artisans fabriqueront des sacs, de la petite maroquinerie, des selles et des brides. Il s’agit du premier atelier équitation à être installé en région. Métier historique d’Hermès, la sellerie a été placée au coeur du site. 

Hermès mène une stratégie de recrutement et de formation en étroite collaboration avec Pôle emploi, le Greta de l’Eure, le lycée Augustin-Boismard (Brionne) et le Haras national du Pin. L’École Hermès des savoir-faire de Louviers, ouverte en 2022, forme les artisans à l’excellence dans leur métier de coupe et de table et le développement de leur polycompétence. 

La nouvelle manufacture s’inscrit dans le modèle artisanal de la maison, source de qualité, de durabilité, de créativité, d’agilité et d’innovation. Avec cette vingt et unième maroquinerie, Hermès renforce son rôle d’entreprise citoyenne créatrice d’emplois de qualité, et réaffirme sa volonté de participer durablement à la dynamique de croissance des territoires. 

Une architecture qui allie geste audacieux et performance environnementale 

Lieu de vie des artisans, la maroquinerie s’étend sur 6 200 m2. Son dessin singulier a été confié à l’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh et son atelier parisien Lina Ghotmeh – Architecture, dont le travail est ancré dans ce qu’elle appelle « l’archéologie du futur » : la manière dont un bâtiment émerge à partir de son environnement et de la mémoire de son lieu. Cette recherche s’est portée à la fois sur l’architecture de la manufacture et sur son inscription dans un territoire à valoriser et préserver, pour faire écho aux valeurs de la maison. 

La maroquinerie est ainsi une véritable prouesse technique et architecturale, au service des ambitions environnementales d’Hermès : à ce jour, c’est le premier bâtiment industriel à bénéficier du label E4C2. 

©-Iwan-Baan

Le bâtiment, construit sur une friche industrielle, a été conçu avec une structure en bois et plus de 500 000 briques, produites à 70 kilomètres de Louviers afin de minimiser l’impact carbone de la construction tout en valorisant le savoir-faire artisanal des briquetiers normands. Ce principal matériau, la brique, atteste de l’enracinement du projet dans son territoire et offre une palette de rouges et de violets qui varient selon la lumière et la période de l’année. Conçu de façon bioclimatique, le bâtiment a été placé dans l’espace de manière à tirer parti de la lumière et des ventilations naturelles pour limiter les besoins en éclairage, chauffage et climatisation. Ces besoins sont assurés par de la géothermie (13 sondes de 150 mètres de profondeur) et plus de 2 300 m2 de panneaux photovoltaïques qui assurent à la manufacture son autonomie énergétique. 

Avec les terres excavées du chantier et grâce à l’expertise du paysagiste belge Erik Dhont, un parc vallonné de 3 hectares qui conserve la plupart des arbres de la friche a été créé. Imaginé pour préserver la biodiversité locale, ce jardin est doté d’un système de récupération et d’évacuation des eaux de pluie vers les nappes souterraines. 

Un dessin novateur qui célèbre l’excellence artisanale d’Hermès 

De sa construction à son fonctionnement quotidien, l’architecture a été créée pour que le bâtiment épouse, prolonge et complète son environnement naturel. Cette démarche d’« archéologie du futur » imprègne également son apparence : en écho aux motifs chers à Hermès, la forme carrée de la maroquinerie rappelle les carrés de soie, et ses arches gracieuses, le galop du cheval. Cette forme, pensée depuis la plus petite échelle de la brique et comme une nouvelle strate dans le paysage, est aussi innovante qu’intemporelle. Elle évoque également les gestes des artisans dans le travail du cuir : la précision de la main, la recherche constante d’excellence et de beauté. Aux doux vallons du parc répondent les arches d’une manufacture intégrée dans son paysage — jusqu’aux matériaux qui la composent. 

La maroquinerie de Louviers incarne ainsi les ambitions de développement durable de la maison, en même temps que son attachement au beau et au bien-être de ses collaborateurs. 

Depuis 2010, Hermès a ouvert dix maroquineries en France portant à plus de 4 700 le nombre d’artisans selliers-maroquiniers au sein du groupe. Quatre autres projets de manufactures sont en cours, Tournes-Cliron (Ardennes), Riom (Puy de Dôme), L’Isle-d’Espagnac (Charente) et Loupes (Gironde), où les recrutements et les formations se poursuivent. 

Des découvertes archéologiques en écho au geste artisanal 

Des fouilles préventives réalisées sur le site par les archéologues de l’INRAP ont révélé une large panoplie d’outils en silex datant du Paléolithique. Ils attestent du travail du cuir dans cette communauté préhistorique. Une mâchoire de cheval a également été retrouvée. Comme des traits d’union symboliques entre l’histoire du territoire et celle de la maison Hermès.