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Attentat à Arras

Attentat à Arras

Communiqué de presse

Message de François-Xavier Priollaud, Maire de Louviers, Vice-président de la Région Normandie.

Vendredi 13 octobre 2023 à 18h30, cour de l’Hôtel de ville de Louviers

Mesdames, Messieurs,

Trois ans presque jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, nous apprenons une nouvelle fois avec effroi et sidération l’assassinat, ce matin à Arras, d’un professeur dans son lycée. Dominique Bernard enseignait le français. Il a été assassiné ce matin parce qu’il était professeur. Il a été assassiné parce qu’il transmettait un savoir. Il a été assassiné parce qu’il partageait des valeurs. Il a été assassiné parce qu’il enseignait l’esprit critique. Dominique Bernard est un professeur de la République qui a subi la peine de mort parce qu’il faisait son métier.

Certains ont pu, à tort, penser que la menace terroriste, cette barbarie aveugle et nauséabonde, s’éloignait de notre sol, qu’elle était derrière nous. C’est faux.

Le terrorisme islamiste combat notre république ; il s’oppose à notre démocratie ; il poignarde nos valeurs et notre culture. Ce terrorisme combat l’esprit des Lumières dans lequel le progrès et l’émancipation puisent leur inspiration.

Je veux ce soir, en notre nom à tous, exprimer nos condoléances à la famille et aux proches de ce professeur. La France entière est en deuil. Deux autres personnes ont également été blessées dont l’une est toujours entre la vie et la mort. Formons ensemble le vœu que leur état s’améliore.

Je veux aussi avoir une pensée pour les enseignants, pour les élèves et pour l’ensemble de la communauté éducative. La peur et l’angoisse ne doivent pas prendre le dessus. Ce serait une victoire du terrorisme. Notre deuil est celui des victimes, pas celui de notre idéal républicain.

L’auteur du crime a été arrêté et il appartient maintenant à la justice de faire son travail. Les terroristes doivent répondre de leurs actes et les victimes et leurs familles ont besoin de notre soutien pour affronter la douleur et pour affronter l’absence.

Mesdames et Messieurs,

L’histoire se répète, tristement. Surtout, ne perdons jamais notre capacité à nous révolter, à nous indigner. Ne tombons pas dans l’indifférence.

Chaque jour, le monde nous montre le pire. Chaque jour, il nous faut nous lever pour refuser que l’effroyable ne devienne banal. Ce serait un terrible aveu de faiblesse.
Soyons forts, restons debout et dignes.

Je vous propose d’observer une minute de silence en hommage et en mémoire à ce professeur assassiné et aux victimes du terrorisme.

Je vous remercie.