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5000 ouvrages anciens à la médiathèque Boris Vian

C’est une pièce bien gardée dans les coulisses de la médiathèque Boris Vian : celle qui renferme les livres les plus anciens. « C’est une bibliothèque dans la bibliothèque ». Isabelle Arnaud, responsable du Fonds ancien de la médiathèque Boris Vian, tourne délicatement les pages d’un ouvrage manuscrit datant du IXe siècle. Une écriture serrée et étonnamment régulière noircit la centaine de pages de ce parchemin en peau de mouton, protégé par des ais en bois et recouverts de cuir.

Comme la majorité des 5 000 ouvrages conservés dans le fonds ancien de la médiathèque, il s’agit d’un ouvrage religieux. « Ces livres sont issus de la confiscation des livres des établissements religieux en 1793 » explique Isabelle Arnaud. Un temps entreposés dans les greniers de l’Hôtel de ville, ils ont rejoint la salle de la Rotonde du musée dans la première moitié du XIXe siècle. En 1843, Louis Bréauté, instituteur nommé bibliothécaire par le Conseil municipal, en dresse un catalogue encore utilisé aujourd’hui. Depuis la Révolution, le fonds s’est enrichi « de récits de voyage ou de traités de médecine » conservés dans une pièce à part de la médiathèque. « Il faut éviter les contrastes pour une meilleure conservation des livres » détaille Isabelle Arnaud. La pièce est privée de lumière naturelle et la température et l’hygrométrie sont surveillées.

Certains ont cependant besoin d’une cure de beauté. Trois manuscrits de la bibliothèque des rois d’Aragon viennent d’être restaurés par l’Institut national du patrimoine, ils seront présentés au public les vendredi 13 et samedi 14 octobre. « C’est le patrimoine de tout le monde, notre mission est de le faire vivre » ajoute Isabelle Arnaud. Jusqu’au 11 octobre, la médiathèque présente d’autres ouvrages issus de son fonds ancien, ceux relatant la fameuse histoire des possédées de Louviers avec un éclairage particulier sur celle qui en fût le bouc émissaire : Madeleine Bavent.